La Société civile de placement immobilier (SCPI) est, pour de nombreux Français, un outil d’investissement efficace pour optimiser son patrimoine et produire du rendement . Toutefois, avant de démarrer un tel investissement, il convient de bien s’informer sur le secteur. Ci-dessous, 5 points à connaître pour un placement en SCPI.
1. Le principe de la SCPI
Lors d’un investissement dans une SCPI, on fait à vrai dire l’acquisition de parts de société. L’investisseur devient un actionnaire de la Société Civile Immobilière qui est elle-même propriétaire de parc immobilier. Habituellement, il s’agit d’immobiliers du secteur tertiaire et regroupe donc : bureaux, commerces, centres commerciaux, entrepôts logistiques ou locaux d’activités. Dans certains cas, le parc immobilier peut même inclure des institutions médicales ou des crèches. Ces actifs sont mis en location par le gestionnaire qui récupère les loyers et les partage aux actionnaires au prorata de leur cote part.
2. Un placement relativement accessible
L’un des avantages d’un placement en SCPI reste son faible ticket d’entrée. Cela donne l’occasion à de nombreux investisseurs potentiels de démarrer une opération. Les SCPI les plus accessibles nécessitent une injection qui peut varier entre 100 et 150 euros. Les parts les plus onéreuses valent quelques 1000 euros. Quand on compare cela à l’achat en direct, l’investissement paraît très inférieur.
3. Un outil anti-inflation
L’investissement en SCPI est un outil pertinent pour la protection, la sécurisation, voire même l’optimisation de son placement. Il en est ainsi car les loyers sont modifiés, augmentés , selon l’indice de Référence des Loyers (IRL). Conçu par l’INSEE, il considère le taux d’inflation des prix. En conséquence, le pouvoir d'achat des investisseurs de la SCPI reste fixe. De ce fait, la SCPI agit souvent comme un rempart contre le mécanisme d’inflation.
4. Un placement finançable à crédit...sous certaines conditions
Bon nombre d’investisseurs passent par la voie du crédit immobilier pour un placement en SCPI. C’est d’autant plus que les taux d’intérêt bas encouragent cette pratique actuellement. Il est à noter que la plupart des institutions financières n’accordent un prêt qu’à compter de 50 000 € voire même 100 000 €. Toutefois, avec la somme accordée, l’investisseur aura l’avantage de pouvoir répartir son investissement en acquérant des parts de diverses SCPI différentes. Il s’agit d’une bonne méthode pour maximiser son rendement. Cette distribution pourrait également servir à diluer les probables pertes.
5. Une opération rapide et un taux de rendement attractif
Quand on compare l’investissement en SCPI avec l’achat en direct, l’opération est plus rapide et n’inclut pas les frais de notaire. En quelques semaines, la procédure peut être bouclée. Au niveau de la rentabilité brute, l’investissement SCPI présente également des résultats positifs. L’investissement a ainsi connu un taux au-dessus de la barre de 5% avant de se stabiliser autour de 4% entre 2017 et 2020. En 2020 notamment, le secteur a fait preuve d’une belle résilience et les SCPI devraient continuer à présenter un rendement intéressant. En outre, l’épargnant délègue entièrement la responsabilité de la gestion locative dont il est propriétaire des parts. Il perçoit tout simplement les gains.
À ne pas négliger la fiscalité !
L’investissement en SCPI demande à l’épargnant la mobilisation entre 8% et 10% TTS de son investissement en frais annuels exercés par le gestionnaire. La fiscalité rentre également dans l’équation. Les loyers perçus sont aussi pris en compte par l’autorité fiscale en tant que revenus fonciers. Ils intègrent donc l’assiette fiscale de l’impôt sur le revenu (IR) en plus de prélèvements sociaux de 17,2%. Pour finir, les parts de SCPI, comme dans le cas d’autres actifs immobiliers, sont prises en compte dans le calcul de l'impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).